30 décembre , 15:05

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Si tôt mal, si tôt mieux. C'est la souffrance des autres que je me prends de plein fouet, destabilisée par tant de malheurs, de les savoir si seuls, perdus. C'est la souffrance des autres qui me permet d'oublier la mienne, bien plus enfouie, moins bien visible, enterrée. Je n'ai pas le temps de pleurer, trop de travail, trop de choses. Je m'occuperai du désordre plus tard et des mille et uns bobos qui peuplent mon cerveau.
Ouais. Et finalement je vais aller écrire sur du papier, je n'ai pas envie aujourd'hui de partager mes réflexions intimes avec une société que je dégueule.

AgnesObel♪

26 décembre , 11:00

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Non cette année je ne change pas de blog après les fêtes ou la nouvelle année, je ne prends pas de bonnes résolutions et je ne profite pas des vacances non plus pour glander. Je reste dans le même petit monde, à faire et défaire sans cesse mes valises, avec ma sinusite et ma solitude, je ne fais aucun changement, à part, sûrement, la déco de mon appartement et d'amoureux. Je ne fais plus de textes lyriques mélodramatiques non plus, sur la vie et ses inconvénients, je n'écris plus rien du tout de littéraire d'ailleurs. Détrompez vous, ça me manque et le changement le plus flagrant outre d'envoyer tout balader le 1er janvier est sans doute mon état d'esprit, le relooking quasi total de ma vie d'étudiante. Alors comme je crois avoir eu ma dose de bouleversements pour 2010, je vais plutôt penser pour l'année qui arrive à remplir un peu ma vie et mon chez-moi qui restent l'un comme l'autre inextricablement vides (contrairement à ma garde-robe). Bref. J'arrête mon petit merdier ici, je sens que je m'enfonce.

22 décembre , 19:28

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J'étais là, debout, dans mes bottines d'indien, à regarder, je ne sais pas, ces flocons effacer la ville. Debout dans mes bottines d'indien, la cigarette trempée, qui tentait de résister à ces cailloux qui tombaient du ciel. Et je regardais, je ne sais pas, je m'émerveillais devant ces rues désertes et immaculées, je ne sais pas, je crois que ça me faisait plaisir. C'était comme si je regardais tomber ma vie, par images simultanées, ma vie s'écraser sur le sol pour ne former plus que du blanc, une page vierge. Il faut tout réécrire, tout refaire. Et moi je ne sais pas si je t'aime encore un peu, le soir quand je m'endors, tu sais, l'homme qui me prend dans ses bras n'a pas de visage. Avant, j'aimais me blottir contre toi. Et j'aimerais aimer comme je l'aimais lui, les mêmes frissons glacés et le coeur hésitant, noué, vivant. J'aurais tant voulu t'aimer comme ça. Qui sait si tu me l'aurais rendu. Je pense à tout ça d'un coup en regardant tomber le manteau de l'hiver, et nous savons tous, que penser à tout revient à ne penser à rien, puisqu'il n'y a plus rien et que Noël fait neiger sur mon bonnet l'esquisse d'une page blanche.

thetruthbetold♪

20 décembre , 9:50

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Ca n'a jamais fait de mal à l'égo de se savoir source d'inspiration et d'obéir sans flancher à l'objectif d'une caméra. Ca ne fait pas de mal non plus, à première vue, de se raconter mille histoires invraisemblables pour parvenir à trouver les bras de morphée un jour. Cette vie décousue qui avance au gré de nos désirs et qu'on pourrait presque envier. Mais qui peut savoir quelles souffrances se cachent derrière cette jolie vitrine. Qui peut savoir que derrière ce grand sourire se cache un vide monumental, tout mon corps en hiver, avec une froideur infinie et l'incapacité d'éprouver quoi que se soit pour personne. Qui pourrait savoir que même celle qui parait si heureuse écoute du Lynda Lemay toute la journée, sans honte, qui cherche en vain des mots qui pourraient la toucher enfin. Et surtout, qui aurait cru que j'allais me mettre à travailler, n'ayant trouvé que ça pour oublier ce trou béant dans ma poitrine que creusent les fêtes de fin d'année.

17 décembre , 11:42

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Je suis rentrée mais j'ai du mal à me souvenir comment c'était la vie ici, avant tout ça. Comme si mes repères étaient partis avec mon sac à dos s'installer là-bas, sans trop prévenir. Alors je me balade dans cette grande maison qui était la mienne, oui, elle me parait bien grande comparée à mon 16m². Je ne me souviens plus à quoi ressemblaient les journées ici, quelles étaient les habitudes du matin, quelles étaient celles du soir ? Grand vide, un blanc, rien. Je m'émerveille de tout, les gens me jettent des regards étranges lorsque je pousse des "oh ça ! et oooh ça ! aaah !" au fil du paysage qui défile dans le bus. Ils se rendent pas compte de la beauté de cette ville ceux qui ne sont pas partis vivre ailleurs. C'est toujours comme ça, dans nos petites vies, c'est quand il n'y a plus rien ni personne qu'on prend conscience de ce qu'on avait. Seulement, le processus pour moi est double. Celui d'ici, et celui de là-bas. Vous savez, quand vous êtes tiraillé et que vous avez toujours envie d'aller là où vous n'êtes pas. J'aurais sans doute pu attendre avant de rentrer, j'aurais fêté les révisions une troisième fois dans la même semaine, j'aurais conversé avec les mêmes bourrés du coin, je serais encore rentrée à pieds à pas d'heure, déçue de n'avoir pas trouvé un bel homme à qui donner la main pour plus longtemps qu'une soirée, et j'aurais dormi dans mon pauvre lit une place qui pue la clope. La même vie de bohême qu'on aime tant, nous, on dit "j'ai envie" et on attend pas qu'elle se réalise d'elle même cette envie, on y va, on fonce. On fait tout à fond, on rencontre, on aime les autres, on leur crache dessus aussi, on enchaîne les rendez-vous manqués et on trouve quand même le temps d'essayer d'avoir notre année. Vous trouvez pas ça beau parfois, vous, la vie ?


Paperplanes♪

12 décembre , 17:38

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Je parle en dossiers, en paragraphes, en transitions, mon vocabulaire entier dégueule des mots scolaires. Auraient-ils fait de moi une machine de travail, moi, l'incontournable glandeuse qui repose sur ses acquis ? Les autres pestent sur l'université, ils préfèrent sortir et se défoncer. Moi aussi, j'aime les festivités de temps en temps, mais j'ose à peine dire que la théorie c'est bien aussi. Ils n'ont pas compris que pour être artiste, il ne fallait pas rester dans sa connerie. Bref. Un article du dimanche soir, un de plus. Ils ont changé pourtant, ces anciens soirs de déprime. Je ne fais pas la vaisselle, je discute pendant des heures, je dors dans des draps qui sentent bons la lessive et je mange des plats délicieux. Tout ça, tous ces petits riens qui sont l'oeuvre de maman, on ne les remarque qu'en partant. Comme tout le reste, d'ailleurs.
Je ne pourrais pas vous parler plus du néant de mon existence.

10 décembre , 11:02

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C'est aux coins des rues que mon objectif a pu revivre, que la simplicité s'est invitée et la joie de transgresser les révisions pour s'évader quelques instants ; pour oublier pour quelques heures le néant d'une vie, sa banalité et l'omniprésence du "rien-à-raconter" parce que "rien-à-vivre". La prise de conscience de la pesanteur de mon être, tout mon espace vital remplit de vide et d'absence et le flot incessant de travail qui me sauve des déprimes pré-noël. Mais il n'y a personne à qui donner une parcelle de soi, il n'y a même personne sur qui jeter sa haine.

7 décembre , 15:27

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C'est fatiguant l'inspiration, ça vous donne des nuits blanches à relire Cyrano de Bergerac et à gribouiller frénétiquement des millions de pages blanches. Je me plains de la dissert' mais au final je n'ai pas perdu l'habitude, on m'en a fait bouffer tellement l'année dernière, et puis c'est intellectuellement stimulant, ça me murmure à l'oreille : regarde ton cerveau n'est pas bouillie. Et puis il faut finir tout le travail avant d'aller photographier toute la ville. Ma clope est dégueulasse, le filtre s'est échappé parce qu'elle était mal roulée, c'est pas un signe ça ? J'espère que madame l'inspiration voudra bien m'accompagner encore à 18h pour mon exam' d'anglais. Et vous savez, je voudrais qu'il soit Nino et moi Amélie, mais apparemment je ne reçois pas ses ondes. Vous savez, avant, mes amoureux, je disais "apparais" et ils accouraient. Lui, non. Je le percerai à jour.

5 décembre , 15:06

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Un déchet victime de sa jeunesse, recroquevillé sous sa couette à ronchonner sur son travail, au dos en compote par une nuit sur un carrelage glacé, satisfait de ses flirts et de sa résistance, ouais, satisfait de toutes ces futilités et du bonheur de retrouver simplement les potes du bon vieux temps. Incapable de réfléchir et de se souvenir de tout exactement, c'était chouette de s'envoler, de sentir son corps se dandiner au rythme de la musique, d'oublier un peu tous les malheurs de la fac, d'une vie de néant. Je ne me souviens plus comment je l'aimais, en réalité j'ai oublié de l'aimer, je me demande même si ça m'est arrivé un jour, vous savez, ça me parait si loin, le passé. J'ai attribué à un autre mon orgueil, il est ma nouvelle obsession, c'est pas tant pour sa belle gueule que pour renforcer mon ego. Un autre de plus pour essayer de jouer à l'amour, alors que je suis une grosse handicapée, et que j'en ai tellement rien à foutre. Et que je rigole d'avoir dormi avec un autre lui encore et son ex. J'aime devenir une légende. Un fantasme on m'a dit plus exactement, autrement dit, qu'on ne doit pas obtenir.

1er décembre , 10:15

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Le premier jour de décembre me plante des aiguilles aux quatre coins du coeur, qui se serre, qui se serre, poupée vaudou détruite par ses propres angoisses. Ils comprennent que c'est l'hiver au creux de moi, que je ne suis plus qu'un désert glacial et tous en même ils s'en vont. Je suis fascinée de la rapidité de la chute du bonheur qui m'habitait, il est tombé si vite que je n'ai pas eu le temps de le rattraper et en mille morceaux sur le sol de mon appartement il est. Il s'évanouit avec le mois de novembre. Et Noël se rapproche, se rapproche, se rapproche, et y a-t-il encore quelqu'un pour voir ma détresse ?
 

1er décembre , 9:40


Tu me diras
Mais putain, dis moi quelque chose
T'es pas le seul qui souffre
Le seul au fond du gouffre
Tu me diras
Putain, dis moi quelque chose
Dis moi s'il faut m'y faire
Dois-je m'en satisfaire
Tu me diras
Va-t'en. Reviens, 
Moi rien
Tu me diras, tu l'aimes au moins, 
Moi rien."

Benj.B.
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