26 janvier , 9:15

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Je m'éveille au rythme du jour qui se lève, je réapprends les réveils matinaux, la douleur d'ouvrir les yeux, le plaisir de rencontrer l'aube, mon café-clope et beaucoup de musique douce. Après une énorme baisse de régime, après avoir touché le fond dimanche, je ne pouvais que me relever. Et je ne sais pas vraiment être triste lorsque je suis ici. Je ne sais pas. La solitude est sans doute faite pour moi. Seule avec ma musique, je rêve de grands projets, d'un gentil garçon et tout le tralala, mais "un petit ami, ça prend beaucoup trop de temps, alors elle abandonne, ce gentil bonhomme", j'aspire à des projets plus grands. Rien n'avance, sauf les aiguilles du temps, rien n'avance, mais mon coeur réapprend à être léger. Vous savez, c'est pas donné à tout le monde d'avoir une amitié comme celle-là. Des amitiés comme celles-là.

22 janvier , 11:48

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J'aurais adoré, même "kiffé-sa-mère" comme ils disent, commencer l'article par un "allez tous vous faire foutre". Le problème, c'est que ce "tous" n'inclut pas tout le monde, il ne concerne que ceux qui sont restés. Ceux qui n'ont eu aucun carton à porter, ceux qui mettent les pieds sous la table quand ils rentrent, ceux qui n'ont ni vaisselle, ni ménage. Ceux qui habitent encore ici et qui n'ont eu qu'à changer la ligne de bus à prendre. J'ai fait le bilan. Dur bilan, d'ailleurs. Ca va péter dans la basse-cour. Hormis mes deux préférées qui n'appartiennent pas ou plus à l'endroit, j'ai fait les comptes et je n'avais pas besoin de faire spé-maths pour ça : une. Il en reste une. Une seule qui m'appelle encore et qui demande à me voir. Ouais, d'accord peut-être deux, une autre de mes préférées m'écrit des lettres. Les autres font leur vie, ils m'ont rayé de leur carte géographique, trop loin, oui trop loin. Si j'étais plus honnête, je dirai que pour la majorité d'entre eux, ce n'est pas une grosse perte, mais ceux-là étaient déjà virés de mon environnement. Non, je parle de ceux qui faisaient, je le suppose maintenant, semblant d'être triste en apprenant mon départ, ceux qui me harcelaient de "t'm'manques!" au tout début, et qui au fur et à mesure ont oublié. Que c'est facile d'oublier. Et de jouer les overbookés, on est tous overbookés bandes de débiles, et jouez pas à qui sera le plus victime dans l'histoire, je suis de loin la plus douée pour ça.

17 janvier , 14:44

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Je vis dans un monde où les gens prennent en un semestre la grosse tête, où ils s'auto-qualifient artistes et tentent sans cesse de se vendre. La prostitution d'idées me donnent la gerbe, les miennes je les garde au chaud, je les laisse mûrir et seulement à terme je pourrais, non pas leur vendre, mais éclabousser leurs rêves et balayer leur autosatisfaction. Oui, parler comme ça, c'est pire qu'eux, mais le monde extérieur nourrit un tel désir de revanche. Et puis il y a tous ces problèmes qui semblent ne pas m'atteindre, insensible je suis, et j'attends, et j'attends et je vis de nostalgie.

Drawyourswords-A&JS ♪

12 janvier , 8:53

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- La douceur de l'aube, mon café sucré et du citron acide qui me brûle le palais.
- Des sourires, quelques soucis et encore des sourires.
- La lassitude aussi, oui, beaucoup de lassitude.
- L'attente interminable, le coeur qui s'ennuit.
- Du travail, du travail et encore du travail.
- Prendre rendez-vous, calmer les démons.
- Des spectacles, le cinéma, des projets.
- Beaucoup de projets, avec les autres, seules et pour plus tard.
- Mon appart comme un cocon, rempli juste comme il faut, le mien.
- Overbookée, encore.
J'ai envie de voir la mer.

3 janvier , 11:16

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Sur les notes d'Aznavour qui m'apaisent, je me sens démodée et je prends ce petit air suffisant, le même que lorsque j'écoute du jacques brel, celui de se croire cultivée. En réalité, j'avoue aimer par-dessus tout leurs mots, ceux qu'on écrit plus comme ça. Pendant qu'Aznavour constate que "l'amour s'en va", je finis de relire ces millions de pages qu'il faudra connaître sur le bout des doigts tout à l'heure. Je n'ai pas peur. Posée et calme, comme si j'avais 100 ans, je parcours les premières lignes d'ici et je me dis qu'il serait temps de mettre à exécution tous ces beaux espoirs que j'écrivais naïvement il y a quelques mois. Quelque soit l'endroit, j'hiberne toujours autant l'hiver.

Pour parler de moi, comme j'aime tant le faire, le nouvel an, malgré le manque certain de mâles attirants, était presque parfait. Paris brillait de mille feux et la tour effeil avait la tête dans la brume, aveugle à la fourmilière humaine qui s'agitait à ses pieds. Noël était chaleureusement familial. Je ne pense presque plus à toi. Je suis heureuse de retrouver mon 16m² que j'ai enfin commencé à décorer (il était temps) et cette douce solitude grâce à laquelle je peux me consacrer entièrement à mes propres problèmes sans avoir à épouser le malheur des autres.
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